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2020

🎧 COVID19 - 6 mai 2020 : 4.671.171 vues ! - Un appel de Vincent Lindon : « Comment ce pays si riche  » - YouTube

Source MEDIAPART Le comĂ©dien a confiĂ© Ă  Mediapart une longue rĂ©flexion, lue face camĂ©ra chez lui, sur ce que la pandĂ©mie rĂ©vĂšle du pays qui est le nĂŽtre, la France, sixiĂšme puissance mondiale empĂȘtrĂ©e dans le dĂ©nuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et dĂ©sormais la colĂšre (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif : ne pas en rester lĂ . Pour Ă©couter l'intĂ©gralitĂ© de l'intervention de Vincent Lindon

🎧 COVID19 - Joan Tronto : "Organiser la vie autour du soin plutĂŽt que du travail dans l'Ă©conomie changerait tout"

Le soin est un pilier de la vie de chacun. Pourtant, nous relĂ©guons souvent le care aux activitĂ©s de second plan et considĂ©rons que notre vie rĂ©elle est faite des activitĂ©s rĂ©munĂ©rĂ©es pour lesquelles nous nous engageons sur une pĂ©riode de vie relativement courte. Supposons que nous arrĂȘtions de penser le monde par le biais des catĂ©gories qui nous permettent de le penser aujourd’hui, telles que la productivitĂ©, la crĂ©ation et la prĂ©servation des richesses. Supposons que nous nous concentrions davantage sur les maniĂšres de donner et recevoir les soins, que nous soyons enfants, ĂągĂ©s, infirmes, que ce soit pour se nourrir ou se vĂȘtir, et combien ces attentions constituent un pan essentiel de notre vie quotidienne. Organiser la vie autour des soins plutĂŽt que du "travail" dans "l'Ă©conomie" changerait tout, de la façon dont nous passons nos journĂ©es Ă  la façon dont nous pensons aux autres. Ironiquement, cette crise des soins semble rendre Ă  de nombreuses personnes ce qui leur avait Ă©tĂ© dĂ©robĂ© par les crises de soins prĂ©cĂ©dentes : le temps. Bien soigner prend du temps. On ne peut se targuer de s’occuper d’un enfant en programmant le temps qu’on dĂ©die pour lui, tel qu’on le ferait pour une rĂ©union de travail. Beaucoup commencent Ă  se rendre compte que si "le temps, c'est de l'argent", alors les soins sont coĂ»teux. C'est peut-ĂȘtre la raison pour laquelle les soignants ne reçoivent jamais leur juste rĂ©compense : cela coĂ»terait simplement trop cher. DĂ©sormais confrontĂ©s Ă  l’évidence, quel autre choix avons-nous que de faire face Ă  cette crise des soins ? Comment la sociĂ©tĂ© peut-elle fonctionner de façon dĂ©mocratique, donner Ă  chacun un pouvoir politique Ă©gal, si certains peuvent, en utilisant les ressources de la richesse, se libĂ©rer de leur juste part de soins ? De cette crise Ă©mergeront peut-ĂȘtre plusieurs prises de conscience : le besoin de soin, la nĂ©cessitĂ© d'une rĂ©munĂ©ration et d'un soutien justes et Ă©quitables pour le travail de soins et, enfin, celle d'ĂȘtre reconnaissants pour les soins que nous dispensons et ceux que nous recevons. Alors, Ă  partir de ce point de dĂ©part, l’idĂ©e de gagner une "guerre" et de reconstruire l'Ă©conomie prend une tout autre tournure. Nous aurons besoin de nouveaux critĂšres pour Ă©valuer nos sociĂ©tĂ©s : dans quelle mesure, Ă  tour de rĂŽle, serons-nous capables d’ĂȘtre soignĂ© mais aussi de prendre soin d’autrui ? C’est bien cela, notre travail de la vie rĂ©elle.

🎬 đŸ’„ COVID19 - Ce sera eux contre nous | Le MĂ©dia

Ce sera eux contre nous Le dĂ©confinement au 11 mai dĂ©crĂ©tĂ© par Emmanuel Macron et qu’Édouard Philippe a du mettre en Ă©quation semble avoir inspirĂ© Denis Robert qui se projette au jour d’aprĂšs et voit un Ă©cart se creuser et un nouveau front s’ouvrir entre ceux qui vont vouloir plus de croissance, de libertĂ© et moins d’État et ceux qui veulent ralentir, rĂ©flĂ©chir et privilĂ©gier la survie de la planĂšte. Signe avant-coureur de l’affrontement Ă  venir, la tribune proposĂ©e dans le JDD qui annonce : « LibĂ©rons la sociĂ©tĂ© pour sortir de la crise ». Elle est signĂ©e par une soixantaine d’universitaires, d’économistes, de lobbyistes qui notent que l’État a failli dans la gestion de l’épidĂ©mie : « Il n’est pas de dĂ©mocratie saine sans marchĂ© libre
 » Ăąnonnent-ils. Foutaise, rĂ©pond l’éditorialiste qui discerne derriĂšre l’initiative une fracture. Ce sera eux, les globalisateurs, les partisans d’un libĂ©ralisme encore plus Ă©chevelĂ©, les fabricants d’un monde d’aprĂšs qui sera pire que celui d’avant. Contre nous, qui voulons repenser la croissance et le rapport de force politique, rĂ©vĂšle Denis Robert s’appuyant sur les travaux du philosophe Bruno Latour. Ils craignent que la pause soudaine dans le système de production globalisée offre une occasion inespĂ©rĂ©e pour les globalisateurs « de se défaire du reste de l’État-providence, du filet de sécurité des plus pauvres, de ce qui demeure encore des réglementations contre la pollution, et, plus cyniquement, de se débarrasser de tous ces gens surnuméraires qui encombrent la planète ». Denis Robert reprend le fil de la semaine Ă©coulĂ©e oĂč ses pensĂ©es ont Ă©tĂ© parasitĂ©es par « Seul contre tous » le film, Boucherie de Gaspar NoĂ© et « Le petit chose » d’Alphonse Daudet qui, Ă  bien des Ă©gards, ressemble Ă  Emmanuel Macron. Le prĂ©sident qui n’écoute que lui-mĂȘme et se rĂȘvait en Ă©crivain en prend pour son grade. « Il est aujourd’hui le chantre. Et la derniĂšre chance » des oligarques et des profiteurs du systĂšme. « Il le sait., Ils le savent. Ils l’ont placĂ© lĂ  pour servir. Nous sommes prĂ©venus. Et nous devons agir et rĂ©sister. Impossible de reprendre comme avant. Les jours heureux c’est pour nous. Et pas pour eux. » conclut l’éditorialiste du MĂ©dia.

🎧 COVID19 - PODCAST - France Culture : Ayez confiance : l’argent public n’aidera pas les entreprises Ă©tablies dans des paradis fiscaux

Le ministre des finances Bruno Le Maire a assurĂ© qu’aucune entreprise ayant des filiales dans des paradis fiscaux ne pourrait bĂ©nĂ©ficier d’aides publiques. Mais il n’y aura finalement rien dans la loi Ă  ce sujet. La confiance s’impose donc a priori. Et a posteriori aussi. Explications.

🎧 COVID19 - PODCAST - France Culture - Interview : InĂ©galitĂ©s et dĂ©fiance : des symptĂŽmes français ?

Une crise qui catalyse les inĂ©galitĂ©s "Cette pandĂ©mie est un fait social total qui rĂ©vĂšle bien des fractures dans la sociĂ©tĂ© française. Au-delĂ  des Ă©lans de solidaritĂ©s, il existe des inĂ©galitĂ©s sociales et des tensions politiques trĂšs fortes. Pour le travail par exemple, il y a une rĂ©partition inĂ©gale entre les personnes qui se retrouvent au chĂŽmage partiel, en tĂ©lĂ©travail ou qui continuent de travailler." Le tĂ©lĂ©travail est une marque des travailleurs favorisĂ©s. Yann Algan Vers une Ă©conomie de plus en plus digitalisĂ©e ? "Cette crise est un accĂ©lĂ©rateur du capitalisme numĂ©rique. On sentait dĂ©jĂ  le poids des tensions quant au passage Ă  une Ă©conomie de plus en plus digitalisĂ©e. Et on a eu une accĂ©lĂ©ration du phĂ©nomĂšne pour les cadres qui amĂšne aussi l’inquiĂ©tude d’une dĂ©socialisation trĂšs forte du monde du travail." On pressentait dĂ©jĂ  ces grandes transformations ces derniĂšres annĂ©es mais rĂ©trospectivement lorsqu’on analysera le XXIĂ© siĂšcle, on dira que le capitalisme numĂ©rique a commencĂ© en 2020 avec la pandĂ©mie. Yann Algan "On a encore besoin de produire. Les consĂ©quences Ă©conomiques de la crise sont beaucoup plus violentes et dramatiques que les crises de 2009 ou des annĂ©es 1930 car le confinement entraĂźne un choc d’offres et de demandes inĂ©dit." Le rebond Ă©conomique est-il utopique ? "La prioritĂ© dans un premier temps ne sera pas de rebooster l’économie. Nous sommes dans une situation d’incertitude. Dans un premier temps, la prioritĂ© sera de savoir si l’ensemble des filets de sĂ©curitĂ© seront suffisants pour que les Français, notamment les populations les plus dĂ©favorisĂ©es puissent reprendre une activitĂ©." Dans une situation d’anxiĂ©tĂ© pareille, une grande part des mĂ©nages prĂ©fĂšre Ă©pargner plutĂŽt que consommer. Un tel comportement pourrait installer une situation de dĂ©flation trĂšs importante. Et l’État doit avoir un rĂŽle trĂšs important pour pouvoir se substituer face Ă  un tel danger. Yann Algan "La Banque Centrale EuropĂ©enne doit se substituer aux États et prĂȘter Ă  des taux trĂšs faibles pour pouvoir relancer l’économie europĂ©enne." Une crise qui initie Ă  de nouveaux comportements Cette crise n’est pas un simple accident. Elle va changer durablement les attitudes des Français et des pouvoirs publics. Ces changements vont avoir des consĂ©quences Ă©conomiques trĂšs fortes. Il va falloir un accompagnement de l’État et se doter d’une vĂ©ritable stratĂ©gie pour rĂ©ussir ces changements. Yann Algan On doit ĂȘtre trĂšs humble sur le modĂšle de demain. Yann Algan

đŸ’„ 🎬 COVID19 - SATIRE - MACRON CONFINÉ (DĂ©tournement sĂ©quence extraite du film La Chute) - YouTube - 29 mars 2020

"Je vais quand mĂȘme pas renoncer Ă  deux ans de mesures antisociales Ă  cause d'un pangolin faisandĂ©!" "Ho puis merde.. Je vais chercher du boulot.. Et le premier qui me dit que y'a qu'Ă  traverser la rue pour en trouver, je lui fais avaler 10 litres de gel hydro alcoolique.. Avec un masque FFP2 comme entonnoir!" Conseil des ministres restreint au dĂ©but du confinement. VidĂ©o satirique, sĂ©quence extraite du film La Chute. Merci d'essayer de la visionner avec un minimum de distance et de 2nd degrĂ©.

2010

La "fracture sociale" en France - Information - France Culture

Une rencontre, un dialogue entre deux observateurs de la sociĂ©tĂ©, deux chercheurs engagĂ©s dans le dĂ©bat public, une philosophe et un gĂ©ographe. Ce qui les rassemble, un mĂȘme constat : la mobilisation actuelle a sa logique propre mais est rĂ©vĂ©latrice d’un malaise social plus profond. DerriĂšre les manifestations et les blocages, quel est le vĂ©ritable visage de la crise sociale en France ? Nous recevons ce matin Michela Marzano, philosophe et essayiste auteur du livre Le contrat de dĂ©fiance, paru chez Grasset, et Christophe Guilluy, gĂ©ographe, qui signe un ouvrage intitulĂ© Fractures françaises, chez François Bourin Editeur

BIB - Bibliobsession » A lire : les bibliothĂšques troisiĂšme lieu , par Mathilde Servet (mĂ©moires de conservateurs de l’ENSSIB) - Un apport sociable indĂ©niable !

On trouve des perles dans les mĂ©moires de conservateurs de l’ENSSIB
 c’est le cas ici ! Mathilde Servet de la DCB 17 propose un mĂ©moire passionnant : A travers le concept de "BibliothĂšque TroisiĂšme Lieu" - le premier lieu, correspondant au foyer et le second lieu domaine rĂ©servĂ© au travail - trĂšs dĂ©veloppĂ© en Angleterre et dans les pays nordiques, mais curieusement absent des dĂ©bats en France, elle livre un panorama trĂšs documentĂ© des Ă©volutions du troisiĂšme type lieu. Face Ă  la montĂ©e d’Internet et Ă  la diversification des usages, les bibliothĂšques traversent une crise identitaire et tentent de redĂ©finir leurs missions. Le modĂšle de la bibliothĂšque troisiĂšme lieu semble caractĂ©riser nombre de nouveaux Ă©tablissements. VĂ©ritables lieux de vie, centres culturels communautaires, ils fĂ©dĂšrent leurs usagers autour de projets culturels et sociaux. Quels sont les fondements thĂ©oriques et les apports de ce modĂšle ? En quoi peut-il constituer une voie pour l’avenir ?.... _______